Trouver sa juste place pour se sentir aligné : l’exemple de Marie

Marie Rouvière

Ce qui va suivre est la transcription automatique (merci l’IA !) de mon tout premier épisode de Podcast. Bon, tu ne pourras pas l’écouter, pour une raison indépendante de ma volonté, mais l’essentiel y est ! PS : qui dit intelligence artificielle, dit petites coquilles dans le rendu écrit : ne m’en veux pas, c’est pour voir si tu suis 😉

Une personne m’a dit un jour que Marie était le plus beau prénom du monde, parce qu’il s’agissait de l’anagramme du verbe Aimer. Je ne sais pas si c’est vrai, mais en tout cas, il sied bien à cette Marie-là ! Elle et moi nous connaissons depuis suffisamment longtemps pour accepter de se suivre sans condition, et je la remercie de me servir de cobaye pour ce premier épisode.

Marie a toute mon admiration, et son parcours m’inspire beaucoup. Après une enfance bousculée au milieu de parents déchirés, elle rencontre l’amour et c’est la première de mes copines à se marier, à l’âge de 23 ans. Nous nous sommes rencontrées durant nos études de Droit, qui la conduiront vers une carrière dans le notariat.

Marie, c’est une fille lambda, à la vie paisible, qui a tout pour être heureuse, au sens où l’entend notre société : elle travaille, elle est en CDI, elle a une belle maison, un gentil mari, et de beaux enfants en pleine santé. Tout va bien pour Marie, enfin ça c’est ce qu’il se dit. Quand on gratte un petit peu, Marie n’est pas si bien installée dans cette vie bien rangée.

Et un jour, elle a eu l’audace de tout remettre en cause… La Cheftaine : Le Podcast, épisode 1, c’est parti !

Marie : présentations

Présente-toi : dis-nous qui tu es, d’où tu viens et ce que tu fais ?

Je m’appelle Marie, j’ai 37 ans. Je suis maman de deux enfants, une petite fille, Eléna, qui a 9 ans, et un petit garçon de 7 ans, Mathieu. J’habite au sud de Perpignan.

J’ai une première carrière professionnelle dans le notariat, où j’ai exercé pendant 12 ans. À la fin, j’étais spécialisée dans tout ce qui était les successions et les divorces judiciaires. Et donc, par la suite, changement de vie… En février 2021, j’ai eu un gros déclic !

Ta vie professionnelle a effectivement changé. Donc, le notariat, ça ne te plaisait plus ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

C’était un métier en soi très épanouissant. J’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à travailler avec les clients, surtout quand je faisais les successions, les partages judiciaires, etc. J’ai eu la satisfaction de pouvoir débloquer un certain nombre de dossiers qui étaient vraiment assez complexes. Mais mon déclic a été un jour précis, pour quelque chose qui peut paraître tout bête : j’ai fait pleurer ma fille parce qu’elle n’arrivait pas à faire ses lacets, quelques jours suivants la reprise après vacances. Je me suis vue tellement différente pendant les congés, et à cause du stress, de la montagne de stress, que je me suis prise au retour à l’étude, avec les coups de fil, les mails, la pression des clients… Je me suis vue un petit peu comme un monstre ce jour-là ! A cet instant, je me suis regardée dans le miroir et je me suis dit “Marie, c’est ça que tu veux pour ta vie professionnelle ? C’est ça ta vie ? C’est ce que tu veux en termes d’ambiance et de stress ?” Et je n’étais que notaire assistante, pas notaire en place… La réponse était évidemment non, clairement pas du tout. Ça a été mon élément déclencheur ce jour-là.

Et jamais tu ne t’étais posée ce genre de questions “je ne m’éclate pas au boulot” ?

Non, en revanche, j’ai toujours eu un rêve sous-jacent, un rêve de gîte. J’ai commencé les études de droit avec ce rêve-là, qui ne m’a jamais quitté à vrai dire. Mais bon, on ne commence pas sa vie professionnelle, sans moyens financiers, en disant, “tiens, je vais acheter des gîtes” !

Mais ce projet s’est vraiment développé dans mon esprit au fur et à mesure de mon évolution, notamment quand je suis devenue maman. C’était compliqué quand on partait en vacances de pouvoir se reposer, profiter de soi, de son conjoint et pouvoir profiter de ses enfants aussi. J’avais vraiment élaboré dans mon esprit ce projet, je voulais que ce soit adapté aux familles avec des enfants de bas âge et pouvoir offrir un cocon de bien-être aux parents. Tout pour avoir l’esprit tranquille, avec des professionnels adaptés sur place pour garder leurs enfants. Ce projet a mûri dans mon esprit tout au long de mon évolution professionnelle. Et là, il est revenu comme un boomerang, quand j’ai eu ce déclic avec ma fille et ses lacets ce jour-là.

Est-ce que c’est lié à l’impact COVID ? Ou est-ce que c’est lié au fait que tu arrives à un âge où on se pose beaucoup de questions ?

C’est peut-être un petit peu les deux. Effectivement, c’est vrai qu’en temps de COVID, comme tu n’as plus les plaisirs de la vie sociale, de ceux qu’on pouvait avoir qui compensaient on va dire, quelquefois le petit mal-être du quotidien au travail, peut-être que ça a permis de se recentrer aussi, de se poser vraiment la question « est-ce que je suis à la bonne place ? » « Est-ce que c’est vraiment ce que je veux pour moi », « Est-ce que ça a du sens ? »… Mais quand même, malgré tout, je pense que moi, vraiment, au-delà de cet effet COVID, ce jour-là, j’ai vraiment eu un révélateur. J’ai vu à quel point le stress m’avait transformé et bouffé, littéralement, et ça, je n’en voulais plus.

Pour nous connaitre un petit peu, je ne t’ai jamais entendu te projeter très loin dans le notariat non plus, ce virage professionnel ne m’a pas surpris. Il y a des personnes qui entrent dans le notariat pour acheter une étude, devenir notaire, c’est la vocation première. Toi, ça n’a jamais été ta ligne de conduite ?

Non effectivement.

Au tout début, ma première vocation, c’était de devenir avocate. Du fait de mon vécu – une histoire assez compliquée avec mon père, la séparation de mes parents, les procès, le retrait de son autorité parentale… Donc j’ai grandi avec cette volonté première de défendre la femme battue, l’enfant maltraité, l’injustice, etc.

Puis quand je me suis intéressée à la profession, j’ai fait un stage dans un cabinet d’avocats, je me suis rendue compte de la réalité du métier, qui est que tu ne vas pas forcément défendre qui tu veux pour gagner ta vie et tu vas sûrement devoir travailler dans des domaines qui ne vont pas forcément te faire vibrer… Donc bon, ce n’était pas forcément ce que je voulais !

Deuxième idée, un peu suite logique de la première, magistrate. Mais là, le problème, c’est que tu es emmené à déménager, à changer de lieu de travail pour garder une impartialité, et comme j’avais personnellement souffert des deux déménagements vécus dans l’enfance, je ne voulais pas imposer ça à ma famille. Donc, deuxième idée, mise au rebu aussi à cause de ça.

Le notariat n’a donc pas été ma vocation première, c’est venu en troisième temps. ça reste quand même quelque chose qui est de l’ordre de la médiation, ça cochait bien les cases de mes critères, c’est quelque chose qui m’a paru tout à fait convenable. Mais effectivement, je n’étais pas partie dans ma carrière professionnelle en me disant « je veux devenir notaire ». C’est un peu la solution la plus raisonnable.

S’en suivent 12 ans de carrière dans le notariat, et cette scène avec ta fille, qui est l’élément déclencheur. Mais peux-tu nous en dire plus sur la temporalité de ce changement de carrière professionnelle ?

Dans la temporalité, en février 2021, j’ai mon déclic. Donc, je commence à rechercher des biens pour mon projet gîtes à partir du mois de mars. Je laisse quand même mûrir la chose, puis j’annonce à mes patrons qu’ils seront mes derniers employeurs dans le notariat à l’été 2021, et je leur fait part de ce projet qui revient sur le devant de la scène.

Je ne voulais pas les mettre en difficulté. Je les apprécie énormément, et il me semblait évident d’être franche avec eux, et de tout faire pour organiser ma succession dans de bonnes conditions. Je ne comptais pas arrêté immédiatement, mais pour autant, le notariat appartenait dorénavant au passé.

Marie : évolution(s)

Ok, donc, tu as enclenché la seconde ! À quel moment tu t’es dit « j’arrête maintenant le notariat et je me lance là-dedans » ?

J’ai attendu plus d’un an, puisque ça s’est fait en octobre 2022, donc un an et demi après avoir eu ce déclic. J’ai vraiment laissé le temps et j’ai tout fait aussi pour aider mes anciens patrons à me remplacer, même si ça n’avait pas totalement abouti. Mais il fallait que j’avance vers de nouvelles perspectives, parce que je n’étais vraiment plus en phase avec mon job, je perdais patience avec les clients, avec mes collègues… Je n’étais plus à ma place à l’étude !

En parallèle, dès 2021, j’avais repéré avec mon mari le projet coup de cœur, et cela a pris plusieurs mois d’études et de négociation, donc j’avais vraiment la tête dans ce projet ! Ironie du sort, celui-là ne s’est pas poursuivi, faute d’accord avec les vendeurs. Aujourd’hui avec du recul, je comprends encore mieux pourquoi ça n’a pas pu se faire, et tant mieux, mais j’y viendrai après.

Tout ça pour dire que j’ai attendu mi-2022, mais je voulais aller de l’avant, et je ne voulais pas baisser ma qualité de travail. Donc là, j’ai eu l’honnêteté de retourner voir mes employeurs, pour leur exprimer mon mal-être, que j’étais arrivée au bout de ce que je pouvais offrir en termes de qualité de service. Et je ne voulais pas partir sur une mauvaise note, et je préférais partir en finissant mon travail proprement.

Vous vous êtes entendues sur un départ amiable donc ?

Oui, parce qu’on s’entendait vraiment bien, ils voyaient bien que j’avais été honnête depuis le début, et nous avons convenu d’une rupture conventionnelle. Ça s’est fait vraiment d’un commun accord. Et donc, avant la fin du mois d’octobre 2022, j’ai arrêté le travail dans le notariat. J’ai ainsi pu bénéficier du chômage pour pouvoir me retourner.

Si je récapitule : 12 ans dans le notariat, organisation du changement de vie, tu te lances dans ce projet de création de gîte, tu as le déplaisir de voir finalement ce projet prendre une autre tournure… Parce que si j’ai bien suivi, tu t’étais positionnée avec ton mari pour acheter un grand ensemble, et ça, ce n’est pas fait.

Exactement, ça, ce n’est pas fait.

Et donc, où on en est-on aujourd’hui, en 2024, deux ans après ton départ de l’étude notariale ?

Alors depuis… Ce changement a créé pas mal de tensions avec mon mari, qui justement ne comprenait pas ce choix, d’avoir voulu arrêter ce boulot qui était fixe, qui m’apportait des revenus fixes, alors que mon projet gîte n’était pas véritablement lancé.

Le hasard de la vie fait que le père d’une copine de classe de ma fille m’a dit, en sachant que j’avais arrêté mon travail dans le notariat, « mais viens voir ce que je fais, ça peut t’intéresser ». Il est consultant patrimonial chez Finzzle Group, et m’a proposé d’assister à une journée pour découvrir son métier, son partenaire, comment il travaillait, etc. Il a très, très bien fait, puisque alors que j’étais suivie par une personne de chez Pôle Emploi pour essayer de mener à bien mon projet gîte, j’ai eu vraiment l’intuition que ce métier-là allait non seulement pouvoir me permettre de garder cette stimulation intellectuelle, que j’aimais beaucoup en exerçant mon métier de notaire assistant, mais qu’en plus de ça, il pourrait me permettre financièrement, peut-être un jour, de pouvoir mener à bien ce projet gîte d’une manière plus sereine, plus posée, plus aboutie financièrement. Et en plus, en voyant que ce n’était pas le projet de Laurent, mon mari, c’était alors, je pense, une très belle opportunité.

Je signe mes conventions avec le groupe en avril 2023. Pendant un an, je passe mes trois habilitations, pour pouvoir être autonome dans mes dossiers, et depuis avril 2024, je suis consultante patrimoniale indépendante habilité. Je peux donc suivre en autonomie mes clients pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs, de protéger au mieux leur famille, d’anticiper au mieux l’avenir, les études des enfants, la retraite, en optimisant leur fiscalité. Ça me plaît énormément !

Je n’ai pas oublié mon projet gîte, bien évidemment. Il est toujours dans un coin de ma tête. Mais voilà, il faut savoir que depuis, la relation avec mon mari c’est relativement dégradée. Les discussions de séparation ont démarré fin 2023, on a mis un petit peu de temps, quelques mois quand même, pour bien peser le pour et le contre… Nous étions devenus très différents, malgré le partage de valeurs communes importantes, mais sur notre façon d’être, notre façon de voir l’avenir… Et malheureusement, nous nous sommes dirigés vers le divorce. Ce sera peut-être un mal pour un bien, maintenant, c’est ce que je me dis, même si l’été 2024 aura été compliqué pour moi.

Mais aujourd’hui, maintenant que j’ai emménagé à Saint-Cyprien et que là, je me retrouve seule avec moi-même, mais en fait, je me sens tellement bien et tellement moi-même !  J’ai la certitude aujourd’hui que finalement, cette épreuve-là, ça a été un mal pour un bien. Et j’ai compris, notamment, pourquoi le projet gîtes n’a pas pu aboutir à ce moment-là, heureusement d’ailleurs, parce qu’on l’aurait acheté ensemble, on aurait été dans une situation encore plus compliquée.

Ton projet professionnel a donc eu des répercussions dans ta vie personnelle. Te voilà maintenant divorcée et conseillère patrimoniale indépendante. Mais si je comprends bien tes propos, tu aimes ce que tu fais, mais tu gardes en tête l’aboutissement de ton projet gîtes ?

C’est un projet qui est décalé dans le temps. Et là, pour le coup, je pense très sincèrement que cette opportunité professionnelle va me permettre de le mener à bien, mais toute seule. Je veux pouvoir le réaliser, m’en donner les propres moyens, sans compter sur quelqu’un, et encore moins sur quelqu’un dont ce n’était pas du tout le projet.

Je te le souhaite ! Tu as connu des difficultés pour engager, j’allais dire, cette évolution, mais je dirai même cette révolution, tant sur le plan professionnel, puisque ton projet gîtes initialement prévu est décalé dans le temps, que personnel, avec ton divorce. Tu parles de tout ton parcours de formation pour devenir consultante patrimoniale. Ça a l’air d’être relativement bien cadré, peux-tu nous en dire plus ?

J’ai senti de suite l’opportunité pour moi et surtout l’ambiance de travail qui, justement, m’avait fait défaut dans le notariat. Là, clairement, on est dans un modèle, dans une grande famille qui est tellement bienveillante avec de la joie, de l’accompagnement. Ça n’a rien à voir. C’est le jour et la nuit. J’ai aussi participé à de multiples événements, comme le forum du patrimoine, la convention nationale, des rencontres entre pairs, des séminaires, etc. J’ai fait un petit peu le tour de tout ce que le partenaire proposait, mais plus jamais je n’envisagerais de faire autre chose que ce métier, si ce n’est réaliser mon projet, effectivement, mais qui, je pense, viendra dans un second temps. Pour autant, je pense que là, ce que je fais actuellement, je ne m’arrêterai jamais, parce que vraiment, ça pourrait se concilier.

Tu pourrais faire les deux en même temps ?

C’est ça ! Déléguer après certaines tâches bien évidemment, chronophage et autres, mais oui le but serait vraiment de pouvoir à terme mener les deux.

Finalement, la vie est assez ironique parce que tu as arrêté le notariat pour faire du gîte, aujourd’hui tu ne fais pas du gîte, mais c’est de se lancer dans ce projet-là qui en a induit un second, et avec le recul tu te dis tu ne te serais pas imaginé là-dedans il y a deux ans, n’est-ce pas ?

Ah non c’est vrai !

Tu es donc au lancement de cette nouvelle activité, octobre 2024, au moment où on enregistre. Ça fait six mois où tu es pleinement autonome, donc sur ton poste de conseillère patrimoniale, c’est ça ?

Oui, c’est ça, depuis le mois d’avril.

Tu t’es fixé des objectifs plus ou moins précis ? Une temporalité ?

Tout à fait.

Pour dégager un minimum de revenus, j’imagine ?

Je me laisse jusqu’à l’été 2025 pour valider comptablement un chiffre d’affaires suffisant. Il faut que je puisse reconstituer ma trésorerie, je me laisse un an. Il faut vraiment qu’à l’automne 2025 maximum, que ma trésorerie pour l’année d’après soit reconstituée.

C’est donc un métier où tu es payée à la commission en fonction des contrats que tu rentres. C’est aléatoire, c’est comme tout ce qui est agent immobilier, toutes ces professions qui vivent sur des commissions. Donc, tu te laisses grosso modo une bonne année pour te lancer vraiment là-dedans, c’est bien ça ?

Oui, c’est ça.

Marie : inspiration(s)

À ce stade, quelle est ta plus grosse erreur dans la conduite de cette évolution de carrière et quel enseignement en as-tu tiré ?

Oui, la première qui me vient en tête, c’est que j’étais persuadée que j’avais besoin,de mon ex-mari pour réaliser mon projet gîte. J’étais persuadée que j’avais cette dépendance envers lui pour pouvoir réaliser mon projet, je pense à tort d’ailleurs, et je ne parle pas du financier, je parle vraiment du mental, du moral, du courage quelque part. Je lui ai fait porter cette responsabilité de ma réussite, et par amour pour moi il a bien voulu jouer le jeu, mais c’était perdu d’avance, parce que dès lors que la personne n’est pas animée par le même projet que toi, forcément, tôt ou tard, ça créé des complications…

Je pense que ça a été ma plus grosse erreur de me dire que c’est notre projet commun, alors qu’en fait non, pas du tout, c’était vraiment le mien et il était un peu tiré là-dedans et… il y allait pour moi mais à contre-cœur.

Pour résumer un petit peu l’erreur dont tu viens de nous faire part, c’est plus le fait de manquer de confiance en toi pour le faire toute seule ou d’avoir engagé ton conjoint dans quelque chose dans lequel il n’était pas emballé ?

Je crois que c’est vraiment l’idée, tu as dit le bon mot… J’en ai pris conscience durant notre séparation, je me suis dit « mais Marie, tu as toutes les cartes en main, les possibilités et surtout ce nouveau métier qui est venu à toi, que tu n’as pas cherché. Je suis sûre que la vie l’a mis sur mon chemin, mais c’est pour pouvoir me permettre justement de réaliser ce projet toute seule ». Plus tard, peut-être dans une autre dimension, d’une autre ampleur, dans une autre temporalité plus tard, mais ce n’est pas grave ! C’est vraiment mon chemin de vie de pouvoir prendre conscience d’avoir suffisamment confiance en moi pour mener à bien mes projets toute seule, sans devoir compter sur quelqu’un dont ce n’est pas le projet du tout.

A contrario quelle a été ta plus grande réussite dans tes changements de vie ? Parce que finalement, on peut parler au pluriel, changement de vie professionnelle et changement de vie personnelle.

Le fait d’avoir écouté mon intuition, j’ai envie de dire, parce que vraiment, je suis très intuitive. Et voilà, quand le cœur et la tête ne sont pas vraiment d’accords… Je suis toujours mon cœur, et ça je pense que c’est ma plus grande force, même quand l’entourage essaye de me dissuader. Parce que bien évidemment, nombre de personnes n’ont pas compris ce choix après huit années d’études, diplômée notaire, j’étais appréciée et reconnue dans mon domaine, donc très peu de personnes m’ont compris et validé, et malgré tout, je me suis toujours concentrée sur mon ressenti, mon intuition… Et cette volonté impérieuse de vouloir être moi-même à la bonne place, ça ne m’a jamais quittée. Donc ça, c’est ma plus grande force.

Et je pense que ça le sera pour toute ma vie. Je continuerai vraiment à m’écouter. J’ai confiance en ma bonne étoile en plus, déjà plusieurs éléments m’ont montré que c’était sur le bon chemin. Et puis là, le fait de me sentir aussi bien et heureuse seule, après 20 ans de vie commune, jamais de ma vie, je pensais pouvoir être aussi bien et heureuse seule aussi rapidement ! Aujourd’hui je suis moi-même et à ma place, et ça n’a pas de prix.

Donc aujourd’hui, tu as ce lancement d’activité de consultante en gestion de patrimoine, et qu’est-ce qui est difficile à concilier dans ton quotidien ?

Ça me permet d’avoir énormément de temps disponible pour mes enfants et ça faisait partie justement de mes critères de vie. C’est évident que pour moi, les mercredis sont pour eux, les vacances scolaires, je suis assez disponible, même si je dois faire des rendez-vous quelquefois en visio le samedi ou le dimanche. Mais maintenant qu’ils ont 7 et 9 ans, ça se gère plutôt bien, ils sont assez autonomes. Donc c’est vraiment beaucoup, beaucoup de bonheur pour moi. Je suis bien psychologiquement, je sens que mes enfants sont bien aussi, ça a été un peu une angoisse pour moi, ce changement de vie pour eux… Et aujourd’hui, même si la formule qu’ils auraient préférée, que leurs parents restent ensemble, ce qui est normal, ils sont plutôt bien épanouis. Et ça, maintenant que je suis tranquille là-dessus, je vais pouvoir me donner corps et âme à mon activité professionnelle !

J’allais te poser la question, qu’as-tu gagné à tout bousculer, mais je pense que tu as déjà répondu, non ?

Je suis pleinement moi-même. Cet alignement, ça n’a pas de prix. Cette sensation d’être à la bonne place. Et ces derniers temps, j’avais cette sensation de ne plus du tout être à la bonne place. D’abord, c’était au travail, ça a été après dans ma vie personnelle. Là, d’avoir retrouvé ça, ça vaut tout l’or du monde, vraiment. Cette sensation de bonheur, de liberté, d’être alignée à la bonne place, c’est ce que je souhaite à tout le monde.

Et donc, tu te vois où dans cinq ans, voire dans dix ?

Dans cinq ans, c’est facile : développer une belle équipe et avoir pu emmener plein de gens avec moi dans l’activité de conseillère en gestion de patrimoine !

Et puis mon projet gîtes, entre 5 et 10 ans, je pense que ce sera la période charnière pour relancer les choses à ce moment-là et pouvoir le développer. Ça me tient vraiment à cœur de pouvoir offrir aux familles, aux parents, un lieu de détente idéal avec une prise en charge des enfants adaptés avec des activités Montessori, des hébergements insolites… Et pour finir aussi le projet, ce serait de pouvoir offrir à des personnes qui ont travaillé toute leur vie, qui n’ont jamais pu partir en vacances, la possibilité de pouvoir être en vacances. Donc vraiment avec cette volonté de pouvoir faire du bien à des personnes qui, pour moi, le mériteraient et n’ont pas eu cette chance-là. Mon bonheur, ma volonté de contribuer au monde un petit peu à ce niveau-là, ça fait partie des choses qui m’animent.

Il y a une vocation sociale aussi.

Oui, ça fait partie du projet aussi dans son ensemble. Ça me tient vraiment à cœur. Donc, oui, rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure, même place !

Quelle est ton héroïne dans l’histoire et pourquoi ?

Sans hésiter, Lise Bourbeau parce qu’alors, ça a été la première auteure de livres de développement personnel que j’ai lu. C’est ma Bible, en fait ! Elle a écrit Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même, La guérison des cinq blessures, Écoute ton corps, et d’autres livres.

Ça a été le point de départ pour moi de toute mon évolution personnelle, puisqu’il faut savoir aussi qu’avant d’en arriver à ce stade-là d’évolution, j’ai consulté thérapeute, j’ai fait de la kinésiologie, de l’hypnothérapie, j’ai testé plein de pratiques comme ça, mais c’est grâce aussi à cette personne qui m’a fait prendre conscience que j’avais une énorme blessure d’abandon du fait de mon vécu avec mon père. Pour moi, c’est une héroïne parce que vraiment, sans elle, je pense que ma vie, elle n’aurait pas eu… Elle ne serait pas allée à ce stade-là, à mon âge, à ce niveau de prise de conscience.

Quelle faute t’inspire le plus d’indulgence ?

Le fait, on va dire, même si tu fais du mal, même si tu es mal, on va dire la maladresse, en trahison peut-être pas à ce point-là, mais en tout cas la maladresse, même si tu fais du mal à quelqu’un, dès lors que tu as cette volonté intérieure de ne pas faire mal à l’autre.

Je fais vraiment la part des choses entre les actions maladroites ou qui provoquent du malheur aux autres et ce que la personne a dans le cœur. Dès lors que la personne est de bonne foi et part d’une bonne intention, même si elle a fait du mal, je pardonne sans problème parce que je fais vraiment la part des choses. Je vois qu’il y a beaucoup de gens qui ont du mal à faire ce distinguo entre les actions, les effets des actions et l’intention de la personne.

Tu préfères bouquiner ou glander ?

Bouquiner.

Tu es plutôt cocktail ou tisane ?

Tisane.

Et plutôt plage ou montagne ?

Entre les deux mon cœur balance ! Les deux, en plus, à vrai dire, ici, on a vraiment les deux. On a la plage et la montagne, c’est pour ça que je vis ici !

Je dirai la montagne, parce que j’adore me balader et explorer et c’est là où on peut faire de la méditation, j’avoue que c’est assez exceptionnel. Mais j’aurais du mal à me passer de la plage aussi… Bon, dans tous les cas, il faut qu’il y ait un bon bouquin et une petite tisane !

Pour finir, la chanson qui te motive quand tu as le moral dans les chaussettes ?

Céline Dion J’irai où tu iras

La Cheftaine, le blog dédié aux femmes du 21ème siècle

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