Cyrielle : du secrétariat à la pâtisserie, ou comment faire de sa passion son métier ?

Cycy's cake

Ce qui va suivre est la synthèse de mon dernier épisode de Podcast. Le plus simple est encore d’aller l’écouter, de t’abonner au podcast, et de le partager SANS MODERATION ! 

Cyrielle ne se destinait pas à la pâtisserie, elle ne se destinait pas à diriger sa propre entreprise non plus… Elle et moi nous connaissons depuis le collège, et à l’époque, c’était plutôt une jeune fille discrète, qui avait du mal à dire non, et qui a suivi le mouvement recommandé par les profs et par sa famille dans la poursuite de son parcours scolaire. Un grand classique !

Cyrielle, c’est donc l’histoire d’une reconversion passionnée et assumée. Avec une formation initiale en secrétariat et comptabilité, elle a travaillé de nombreuses années dans le secteur automobile, tout en nourrissant une passion inébranlable pour la pâtisserie. Ce qui n’était au départ qu’un loisir est devenu une évidence, et l’a poussé à voir plus loin !

Dans cet épisode, elle nous raconte comment elle a quitté un job alimentaire pour vivre de sa passion, comment elle a eu le courage de tout remettre en cause, et comment elle a réalisé son rêve en 2024, ouvrir son propre salon de thé.

Cycy’s cake : le Genèse

Pendant des années, Cyrielle a travaillé comme secrétaire comptable dans le secteur automobile. Un métier qu’elle maîtrisait, mais qu’elle subissait. La routine, le manque de reconnaissance, les journées à rallonge pour un travail sans âme… Elle le dit elle-même : « J’avais la boule au ventre en allant bosser ».

À la maison, l’ambiance n’était pas mieux. Fatiguée, stressée, elle n’était plus alignée avec ce qu’elle voulait transmettre à ses enfants. Et puis il y a eu cette pause : un congé parental prolongé après la naissance de sa deuxième fille. Pendant trois ans, Cyrielle se recentre, cuisine, crée. Et prend conscience que ce qui la rend heureuse, c’est ça : faire plaisir en cuisinant.

Aujourd’hui, elle est à la tête de Cycy’s Cake, un salon de thé et pâtisserie à Ille-sur-Têt. Un lieu à son image, chaleureux et généreux, où chaque gâteau raconte une histoire. Une entreprise qu’elle a construite seule, sans capital ni plan parfait, mais avec une volonté de fer. Une reconversion menée avec pragmatisme, courage et une bonne dose de sucre glace.

Cycy’s cake : une passion ancienne, cultivée depuis l’enfance

La cuisine n’est pas un hasard dans la vie de Cyrielle. Dès l’enfance, elle passe ses étés chez ses grands-parents. Ensemble, ils cuisinent, équeutent les haricots, préparent des confitures maison… Sa grand-mère est une vraie « mamie gâteau » et son grand-père ne se contente pas de rester à table : il met aussi la main à la pâte. Ces moments ont laissé une empreinte forte. Une mémoire gustative. Un héritage émotionnel.

Plus tard, même dans les périodes les plus chargées de sa vie pro ou familiale, elle trouve toujours le temps de cuisiner. Pour ses filles, pour son mari, pour les anniversaires, les fêtes, les week-ends en famille. La cuisine devient un exutoire, une manière de s’exprimer. Et un jour, elle se demande : « Et si je faisais ça pour de vrai ? ».

Cycys’ cake : se former seule, entre nuits blanches et tutos YouTube

Changer de voie, oui. Mais comment ? Cyrielle ne retourne pas sur les bancs d’une école. Elle apprend seule, à la maison. Elle regarde des tutos, lit des livres, s’entraîne sur des recettes complexes. Elle pâtisse la nuit, quand les enfants dorment. Elle travaille le jour. Le week-end, elle gère les commandes et prépare les anniversaires de clients. Sa cuisine se transforme en petit laboratoire.

Le vrai défi arrive avec le CAP Pâtisserie. Elle décide de le passer en candidate libre, une épreuve en soi. À plus de 30 ans, elle se retrouve dans une salle remplie de jeunes de 16 ou 17 ans. Deux générations, deux rythmes, mais une seule envie : réussir. Elle révise seule, sans professeur, sans stage, sans mentor. À la force du poignet. Et elle obtient son diplôme.

Cycys’cake : monter sa boîte, du labo perso à une boutique bien à elle

Avec le CAP en poche, elle commence à vendre des gâteaux depuis chez elle, en déclarant son activité. D’abord quelques commandes, puis un bouche-à-oreille fulgurant. En quelques années, elle ne peut plus suivre le rythme. C’est à ce moment-là qu’un local se libère. À 20 mètres de chez elle. L’occasion est trop belle : elle saute le pas.

Le lieu devient un salon de thé où l’on vient déguster des pâtisseries créatives, discuter, prendre un café. Cyrielle y met tout son cœur. Elle est seule à tout faire : les commandes, la production, l’accueil, les réseaux sociaux, la gestion, les stocks, les factures. C’est intense, mais elle tient.

Cycy’s cake : apprendre à dire non, poser ses limites, choisir ses clients

Ce que Cyrielle apprécie aujourd’hui, c’est sa liberté. Elle décide de ses horaires. Elle choisit les gâteaux qu’elle a envie de créer. Elle accepte ou refuse les demandes. Ce n’était pas naturel chez elle, qui a longtemps été “trop gentille”. Mais l’entrepreneuriat lui a appris à poser des limites.

Elle refuse les clients désagréables, les commandes incohérentes, les projets qui la tirent vers le bas. Elle veut rester alignée avec ses valeurs, son style, sa vision. Et surtout : continuer à prendre du plaisir en pâtissant.

Cycy’s cake : fatigue, charge mentale et apprentissage du lâcher-prise

Depuis l’ouverture de la boutique, elle n’a pas eu un seul jour de repos. Elle travaille du mardi au dimanche, souvent très tôt, parfois tard. C’est épuisant, oui. Mais elle préfère être fatiguée pour elle-même que pour un patron. Et quand les clients reviennent avec un sourire, un merci, une boîte vide, elle sait pourquoi elle fait ça.

Côté administratif, elle commence à envisager de déléguer. Ce n’est pas ce qu’elle aime, et elle sait qu’elle y perd de l’énergie. Comme elle le dit : “Je préfère éplucher des pommes que faire de la paperasse.” Bientôt, elle espère pouvoir embaucher quelqu’un, au moins à mi-temps.

***

Ce que montre le parcours de Cyrielle, c’est qu’on peut changer de vie sans attendre que toutes les conditions soient réunies. Elle n’avait pas d’argent de côté, pas de réseau dans la pâtisserie, pas de plan sur 5 ans. Elle avait une passion, du soutien familial, et l’envie de tenter.

Elle n’a pas cherché à copier un modèle. Elle a créé le sien, à son échelle, avec ses contraintes et sa réalité. Et aujourd’hui, elle vit de ce qu’elle aime. Sans regret.

🎧 À écouter si…
– Tu envisages une reconversion mais tu hésites encore à franchir le cap
– Tu veux entendre les coulisses concrètes d’un changement de vie au féminin
– Tu as envie de dire stop, mais tu ne sais pas encore à quoi dire oui

👉 L’épisode 17 de La Cheftaine : le podcast est dispo sur toutes les plateformes.

La Cheftaine, le blog dédié aux femmes du 21ème siècle

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