Tu as lu la première partie de ce billet, et te voilà impatient(e) de prendre connaissance de la suite… Après t’avoir partagé le réveil de ma passion du mariage, venons-en aux choses concrètes : j’ai fait quoi avec ce projet ? Entrons dans le vif du sujet !
La formation que j’ai suivie et mon avis
Me voilà donc décidé à me former, avec ce vague projet de « pourquoi pas me lancer dans le wedding business ».
Le financement via mon CPF et un titre pro RNCP
Pour arrêter le choix d’une formation, j’avais plusieurs critères :
- Je voulais que ce soit une formation reconnue, c’est-à-dire qu’elle me délivre un titre professionnel validé et reconnu par les autorités compétentes. En la matière, il s’agit de titres RNCP : des diplômes enregistrés au Répertoire National des Certifications Professionnelles.
- Je voulais que ce soit une formation financée, c’est-à-dire que je n’ai pas à débourser un centime pour ce projet, avant d’aller plus loin. Cette formation devait être pour moi une découverte de cette activité, pour me décider à aller plus loin dans ce projet.
- Je voulais que ce soit une formation libre, c’est-à-dire sans avoir à demander quoi que ce soit à qui que ce soit, et pas d’accord à solliciter de mon employeur.
- Je voulais que ce soit une formation en distanciel, et à mon rythme, afin que ce soit compatible avec mon activité professionnelle et ma vie familiale.
- Dernier critère, je voulais avoir la possibilité malgré tout de parler à de vraies gens en cas de questions !
A noter : ce sont MES critères de recherche, ne te sens pas liée par cette liste, chacun fixe ses attentes selon son cas personnel.
Et Bim ! Autre prise de conscience de ma logique entrepreneuriale : établir un cahier des charges, c’est à dire analyser et anticiper une situation donnée, ainsi que ses multiples paramètres possibles ! 😅
Une fois le cahier des charges établis, j’en viens à l’évidence suivante : il faut que j’utilise mes droits CPF. Le compte personnel formation est une sorte de fonds auquel cotise, plus ou moins, tous les actifs, et qui permet de financer des formations « labellisées » par les autorités. Chaque individu peut utiliser son CPF en toute autonomie, mais après avoir passé les méandres de validation de la procédure d’identité numérique (c’est du vécu !).
Un organisme fiable et répondant à mes valeurs
Après mes quelques recherches, sur toutes les formations que j’ai pu consulter, seules deux sont éligibles à un financement via le CPF, et permettent de valider un titre professionnel labellisé RNCP. Les deux formations se calquent sur le même référentiel de diplôme, donc les programmes sont similaires, mais l’une des deux coûte environ 200 € de plus. Bien que ce ne soit pas directement MON argent qui va être dépensé, j’ai à cœur de comprendre pourquoi cette différence, et la plus-value.
Et Bim ! Autre prise de conscience de ma logique entrepreneuriale : dépenser de l’argent à bon escient ! 😅
Je t’ai parlé de l’ASSOCEM dans la première partie de ce billet. Dans cette logique de fédérer et professionnaliser le secteur d’activité, l’association a créé l’école de formation aux métiers du mariage (EFMM).
Après appel et renseignements pris dans les deux centres de formation, le feeling passe mieux avec l’EFMM, je me retrouve dans leurs valeurs de rassemblement avec l’ASSOCEM, et bien que leur offre soit la plus chère des deux, je la retiens.
Ce qui a aussi fait pencher la balance pour cet organisme, c’est que le corps professoral était composé exclusivement de professionnels en exercice, et dans des agences notoirement connues, certaines étant dans le paysage depuis plus de 10 ans.
Ce que je pense de la formation
Alors oui, je t’ai vu sourire derrière ton ordinateur, qu’est-ce qu’on peut bien apprendre dans une formation wedding planner ?! Eh bien à devenir chef d’entreprise multitâches (le tout en robe de soirée évidemment) ! Tu as des modules propres au mariage, à la décoration, à l’organisation, mais le gros du contenu reste tout de même à te préparer à nager dans le grand bain, avec de la communication, le volet commercial et la gestion.
Sur le déroulement, j’ai lu tous les supports en moins de 3 semaines, à hauteur de 10 à 15 heures de travail par semaine consacré à ce projet. Et j’ai ensuite dû mettre 3 semaines, au même rythme, pour rendre les « livrables », qui sont des exercices à restituer pour vérifier la bonne compréhension des modules, le plus gros étant le business plan et la présentation d’un projet complet d’étude de cas. En moins de 2 mois, j’ai ainsi clôturé et validé cette formation.
Bon, entre nous, je trouve la formation un peu chère pour ce qu’elle est, mais peut-être est-ce parce que j’ai déjà de bonnes bases dans le monde des affaires et la direction d’entreprise. J’ai cependant beaucoup apprécié les modules marketing et commercial, qui pour le coup, m’ont concrètement servi dans mon premier métier de direction de résidence seniors, et m’ont aidé à structurer certaines actions de communication (oui, car je me suis improvisée dans le marketing, je n’ai jamais eu de formation académique !). Il n’y a cependant aucune possibilité de stage, c’est très théorique, et si tu n’es pas capable de te prendre en main, d’aller toi-même au-devant de professionnels, pour discuter du métier, faire ton étude de marché, et te proposer pour des mises en situation ou immersions professionnelles, cela reste un peu léger.
Si tu es intéressée par le sujet, et pour ce que mon avis vaut, je la recommande donc avec un financement CPF, et en ayant conscience que cette seule formation ne sera pas suffisante, il faudra être curieuse, bosseuse, et persévérante, pour aller au-delà des connaissances théoriques dispensées. Selon ton profil, d’autres formation de type « coaching » existent, avec un accompagnement plus poussé, et peuvent être mieux adaptées.
Le projet que j’envisageais de mener
J’ai abordé cette formation avec la vague idée de devenir organisatrice de mariage, et de me spécialiser dans l’organisation et la célébration de cérémonie laïque. Je me voyais engager ce projet en parallèle de mon actuelle activité professionnelle, donc de développer un side business.
Devenir wedding planner pourquoi pas ?!
Au fait, c’est quoi une wedding planner ? Il s’agit tout simplement d’une professionnelle de l’évènementiel privé, donc dédié aux particuliers, et qui s’occupe d’organiser des mariages, et évènements apparentés. La wedding planner peut simplement s’occuper de la coordination de ton jour J, pour que tu puisses profiter tranquillement de ta belle journée, elle peut aussi s’occuper de te seconder ponctuellement durant tes préparatifs, mais également tout prendre en main de A à Z, depuis l’installation de ta bague de fiançailles à ton doigt, jusqu’à l’arrivée de la pièce montée le soir des noces !
J’ai toujours été d’une rigueur organisationnelle hors-pair, et J’ADORE les mariages. Tout ça mis bout à bout, c’était devenu une EVIDENCE pour moi !
Devenir officiante de cérémonie surtout !
Je me suis mariée à l’église. Pas par conviction religieuse, je dirais que j’ai une pratique « culturelle » de la religion : je suis le mouvement depuis mon arrosage le jour de mon baptême ! C’est d’ailleurs le cas d’une très grande majorité des Français de nos jours. Je me suis donc mariée à l’église parce que c’était logique, et puis parce que le seul mariage à la mairie ne nous suffisait pas. L’aspect solennel de l’église était important pour nous, mon mari et moi, et nous voulions formaliser des vœux et tralala.
J’ai découvert la cérémonie laïque depuis, j’en ai même célébré, et quand mon amie me dit qu’elle se marierait à l’église parce que « ça fait mariage », alors que son dernier moufflet n’est même pas baptisé, j’ai compris qu’elle se mariait à l’église par dépit, et qu’il y avait très certainement là un marché !
Et Bim ! Autre prise de conscience de ma logique entrepreneuriale : je vois des opportunités de marché partout ! 😅
Aussi, j’ai orienté toute mon étude là-dessus : me spécialiser dans les cérémonies laïques de mariage, mais aussi de renouvellement de vœux, et pourquoi pas ultérieurement, pour les autres moments clés de la vie !
Et me spécialiser dans la destination mariage dans mon département
Je vis dans le département le plus merveilleux de France, les Pyrénées-Orientales ! Plages, montagnes, terroirs, folklores, patrimoine, bons vins et gastronomie, au carrefour des cultures françaises et ibériques, la catalogne nord ! Oui, j’assume !
Dés lors, je me suis projetée dans une spécialisation « destination mariage 66 », c’est à dire imposer la destination des Pyrénées-Orientales en lieu de célébration de mariage, pour des couples français ou internationaux, qui recherchent une alternative nouvelle, qualitative et moins couteuse, aux régions françaises déjà bien implantées dans ce segment (Paris, PACA, Côté d’Azur).
Et pourquoi je ne suis pas allée au bout
Tout était prêt : mon projet ficelé, ma stratégie marketing, mes statuts prêts à déposer, mon livret A mobilisé… Rien ne pouvait me retenir, mais…
Problématique de temps
J’ai toujours envisagé de mener ce projet en side business, donc à côté de mon job à temps plein. Parce que quitter mon poste n’est alors pas envisageable, j’y suis bien, et il me procure épanouissement, statut social et sécurité financière. Oui je te vois venir : pourquoi ne me suis-je pas mis au scrapbooking ou au trail pour me divertir, et m’être embarquée dans ce projet entrepreneurial ? Parce que c’est surfait voyons 😊 !
Non, blague à part, parce que j’aime le challenge, et, je te le rappelle, je suis en pleine crise de milieu de vie ! A l’instar d’une adolescente perdue après ses premières règles, je me demande ce que je pourrais bien faire pour me sentir pleinement moi et à ma place !?!
Et Bim ! Autre prise de conscience de ma logique entrepreneuriale : je passe mon temps libre à créer des business plans, à trouver comment optimiser mon temps, et à développer de nouveaux projets ! 😅
Comprendre que je me suis plus éclatée à penser le projet qu’à le concrétiser !
Il m’a fallu un peu de temps pour comprendre ce que voulais gentiment me dire mon mari, quand je lui ai présenté mon idée quelques semaines plus tôt : « tu vas faire ça quand ? » !
Il avait totalement raison : à aucun moment, je n’ai pensé quitter mon job pour me lancer dans ce projet, je me voyais faire coexister les deux univers. Sur le principe, c’est effectivement possible, mais en pratique, je suis une personne entière qui ne sait pas faire les choses à moitié ! Organiser un mariage mobilise en moyenne 120 à 150 heures de travail, hors temps de démarchage commercial. Et donc, pour y voir plus clair, j’ai dégainé mon outil favori, le tableur Excel !
Je me suis lancée dans une étude de mon planning hebdomadaire :
- Je suis au bureau du lundi au vendredi, à partir de 8h le matin, et généralement jusqu’à 17h-18h. Je gère mon planning comme je le souhaite, je me dégage un lundi de temps en temps quand je suis au bureau le samedi.
- Être wedding planner implique du démarchage commercial et des rendez-vous clients, ainsi que le déroulement des festivités. Cela implique donc de mobiliser quelques soirées par semaine tout au long de l’année, ainsi que les weekends d’avril à octobre, pour tenir la barre de ce projet.
- Et à côté de ça, je suis aussi maman d’une mini-cheftaine que je veux voir grandir, et accessoirement, il faut aussi consacrer un peu de temps à mon couple, et en dernier lieu à ma petite personne !
Bref, en mettant tout ça bout à bout, j’arrive l’évidence suivante : je ne peux accepter que 3 à 5 mariages maximum par an, pour tenir un rythme cohérent. Mais c’est hyper naze ! Je me refuse à lancer une nouvelle activité pour déjà me brider !
L’évidence est là : je me régale à concevoir ce projet, je m’y vois totalement (Martha Stewart n’a qu’à bien se tenir, j’arrive !), mais je me refuse à le lancer dans une version déplumée et revue à la baisse !
Et Bim ! Autre prise de conscience de ma logique entrepreneuriale : diriger, c’est prévoir ! 😅
Lancement de ce blog pour “guérir” ma frustration !
J’ai donc, un beau jour de mars 2023, eu une conversation à cœur ouvert avec mon boss. Et sans être allée au bout de mon étude et de ma projection, je n’aurais pas eu le courage de lui dire tout ce que je lui ai dit. J’ai tout déballé : mes frustrations, mes incertitudes, mes doutes, mes envies d’avoir plus, mon avenir, ses enfants qui arrivent… Il s’est montré très à l’écoute et particulièrement bienveillant. Finalement, il en ressort qu’il a tout remis en perspective, et il m’a fait voir l’avenir autrement, et je l’en remercie. Et j’ai aussi pu prendre conscience que j’en avais moi aussi sous le capot finalement 😉, qu’il fallait que je me détache de ce syndrome de l’imposteur qui me limite au quotidien.
A l’issue, je ne voulais pas si facilement dire aurevoir à la carrière de wedding planner que je m’étais imaginée. J’ai même un temps envisagé de créer un blog de mariage, mais finalement, en y réfléchissant, j’étais passionnée par un tout autre sujet…
Cette projection m’avait permis de mettre le doigt sur quelque chose de tangible : nous traversons tou(te)s des océans de tumultes dans nos vies, nous évoluons dans des directions parfois différentes à celles que nous avons prises au départ, et nous voulons réussir à tout concilier… Et finalement, c’est ça qui me passionne, la vie et l’envie de bousculer l’ordre établi. Le projet du blog était né !
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