Et voilà, nous y sommes… Appelons ça « la crise de milieu de vie », « la crise de la quarantaine », ou encore le « changement de paradigme », le fait est que tu as parfois l’impression de tourner en rond dans ta routine du quotidien ?! Tu t’ennuies même peut-être ?! L’idée de te lever le matin t’es pénible … ? Tu ne t’éclates pas / plus dans ce que tu fais … ? Tu es en désaccord avec le fonctionnement … ? Bref, c’est la loose !
J’ai traversé cet état de fait en 2022. Après 3 ans de gestion COVID à la tête d’un établissement pour personnes âgées (où je suis passée en 24 heures de directrice d’un établissement social pour seniors à directrice de centre pénitentiaire, coucou le confinement !), avec l’impression de ne pas avoir d’autres perspectives d’évolution, et l’envie de me renouveler dans un projet POUR MOI, j’ai passé quelques mois à m’interroger sur mes envies d’avenir.
Et tu sais quoi, j’ai appris que rien n’est figé dans la vie, les seules limites sont celles que tu t’imposes, et tu es capable de devenir celle que tu as envie d’être ! Mais avant de tout bousculer, et de chanter la belle chanson « au revoir président », rappelle-toi que tu n’as pas gagné le jackpot au loto comme dans la pub, et donc qu’il faut engager certaines réflexions avant de tout balayer d’un revers de main… Etant moi-même passée par-là, je vais donc te retracer ci-après le processus par lequel je suis passée.
Identifier les causes
Tu constates que ton job ne te permet plus de totalement t’épanouir. A mon sens, il faut d’abord que tu réussisses à poser les mots sur ce manque d’entrain, pour en identifier la cause.
Pour ma part, il s’agissait d’une frustration ressentie de ne pas m’être lancée dans une démarche entrepreunariale. Mon job n’était pas vraiment en cause finalement, et c’est une introspection sur de longs mois qui m’a permis de m’en rendre compte (et de lancer ce blog !).
Voici quelques interrogations à te poser pour engager cette introspection :
- Quand tu rentres le soir chez toi, tu es d’humeur irritable ? Un rien ne t’énerve, et chacun en prend pour son grade à la maison ?! Tu as des douleurs curieuses dans le dos depuis quelques temps, alors que tu ne fais pas d’efforts anormaux ou de pratiques sportives, et qu’aucun facteur physique ne peut l’expliquer ? Il arrive bien souvent que nos soucis professionnels envahissent notre sphère personnelle au-delà de ce que l’on imagine ! Prends une seconde de réflexion : est-ce que tu t’énerves parce que ta fille vient de faire une bêtise suffisamment grave, ou parce que tu ne maitrise plus ton sang-froid ?! Au fond, est-ce que ces chaussures mal rangées dans l’entrée sont si graves que tu en perds ton latin ?! C’est le moment de prendre du recul…
- Ressens-tu un inconfort ou un mal-être à suivre des horaires de travail, un cadre imposé, un fonctionnement dirigé ? Si oui, cela laisse entendre que la structure même du job ne te conviens plus. Penses-tu que cet état est passager ? Durable ? Que tu peux trouver d’autres sources d’épanouissement ou te renouveler dans ce job ? Si oui, lesquelles ?
- Ressens-tu un inconfort ou un mal-être à l’idée de travailler avec telles ou telles personnes, ou à faire telles ou telles tâches de travail ? Si oui, cela laisse entendre que c’est une problématique humaine, voire même d’écart vis-à-vis de tes valeurs. Penses-tu que cet état est passager ? Que tu peux en discuter avec quelqu’un dans ta boite pour crever l’abcès et remettre de l’ordre ? Qu’en éliminant cette cause tu t’épanouiras à nouveau dans ton job ?
- Ressens-tu un inconfort ou un mal-être à te rendre sur tel lieu de travail ? Si oui, c’est possiblement une problématique d’ordre géographique. Penses-tu que si ton lieu de travail était ailleurs, cela irait mieux ? Que si tu utilisais un autre mode de transport, ce ne serait plus un sujet de discussion ? Est-ce vraiment le lieu de travail le problème, mais pas plutôt ce qu’il représente pour toi ?
Autant te dire que si tu as répondu « oui » à toutes ces questions, il est effectivement temps de te prendre en main, et de te diriger vers une meilleure version de toi-même ! Tu remarqueras que je ne te donne pas de réponse, car je n’en ai pas de toute construite… Je ne peux que te pousser à t’interroger !
Définir tes priorités
Qu’est-ce qui est vraiment important pour toi, quelles sont tes valeurs ?
Pour certains, il s’agira de gagner un maximum d’argent, quel qu’en soit les sacrifices, pour d’autres, c’est la reconnaissance sociale, pour certains encore, c’est de pouvoir profiter de ses enfants et sa famille, pour d’autres, c’est le fait de pouvoir investir de l’argent dans l’immobilier, un cheval, une voiture… Bref, il y a tout autant de priorités que d’individus !
Prends un bout de papier, 10 minutes de réflexion, et note :
- Les cinq éléments les plus importantes pour toi, et à l’inverse, les cinq moins importantes (activités, personnes, possession, revenus…)
- Tu as une journée de congés, comment aimes-tu en profiter ? Qu’est-ce qui te ferai vraiment plaisir pour passer cette journée ? Ou encore, à l’idée de quelle activité ou rencontre tu te réjouis ?
- Ta plus belle réussite dans la vie ?
- Ton pire échec ?
- Où te vois-tu dans 10 ans (et avec qui autour de toi) ? Et comment faire pour y arriver ?
Là-encore, je cherche juste à te mettre sur la voie… Pour ma part, mes priorités sont ma famille, l’avenir de ma fille, mon épanouissement personnel dans ma vie professionnelle, la sécurité financière, la possibilité d’avoir du temps pour moi et les miens, et en bonus pouvoir partir en vacances lointaines (et découvrir le monde !) au moins une fois par an. Tout tourne autour de valeurs familiales, sociales, de partage et patrimoniales, parce que c’est mon vécu. Personne ne te jugera si tu mets ton chien devant ta mère dans le classement, c’est ton choix de vie !
Identifier ce qui te plait / ce que tu déteste
Comme le disais la chanson « le travail c’est la santé » … ! Alors oui, je mentirais si je te disais le contraire, mais j’ai moi-aussi joué au loto en espérant gagner le gros lot, et tout plaquer pour partir faire le tour du monde… Mais l’objectif de ce blog est de te permettre de trouver la voie de ton épanouissement personnel, et cela passe aussi par une activité lucrative qui te permette de vivre à la hauteur de tes attentes !
Je fais partie de ces gens qui pensent que la valeur travail est importante, et que nous pouvons chacun trouver une source d’épanouissement dans ce que nous faisons au quotidien. A défaut, il faut changer de job ! Naturellement, certains métiers sont plus pénibles que d’autres, mais alors, il faut qu’ils soient exercés par des personnes qui aiment ce qu’elles font, à défaut, la pénibilité ne sera que décuplée, et c’est ensuite un cercle vicieux. L’important c’est d’avoir le choix !
Rappelle-toi deux choses cruciales : d’une part, on travaille pour vivre, on ne vit pas pour le travail, et d’autre part, personne n’est irremplaçable !
A ce stade de ton introspection, tu as donc un job, qui ne t’éclate plus vraiment, tu commences à en identifier la (les) cause(s), et tu as une petite idée de tes priorités de vie. Vient alors le moment d’identifier ce qui te plait et ce que potentiellement tu détestes, du point de vue de ton projet de vie.
Fais un autre listing :
- Selon toi, quelle est la journée de travail idéale (déroulement, horaires, taches de travail) ?
- A l’inverse, selon toi, quelle serait la pire journée de travail ?
- Pour quelles activités es-tu objectivement douée / quelles compétences professionnelles maitrises-tu parfaitement ?
- Pour quelle(s) activité(s) aimerais-tu être payée ?
- Dans quel(s) domaine(s) aimerais-tu te former pour monter en compétence ?
Te voilà donc avec une idée plus claire de ce que tu ambitionne, et les écarts qui restent à combler pour pleinement passer le cap de l’épanouissement professionnel. En ce qui me concerne, j’ai voulu aller plus loin, et ai réalisé mon IKIGAI avec une coach professionnelle (billet à venir). A l’issue, j’ai pu identifier les valeurs pour lesquelles je voulais être payée, avec une activité tournée autour du partage, de l’organisation, de la créativité, ou encore de l’accompagnement. Je n’étais pas si loin du compte de mon job actuel finalement, et la mise en route de ce blog me permet de combler les éléments que j’estime en carence dans mon quotidien professionnel.
Identifier tes besoins financiers
Alors les rêves et les ambitions, c’est beau, mais ça ne remplit pas le frigo ! Avant d’aller plus loin, il faut donc aussi faire l’inventaire de la réalité : de combien as-tu besoin tous les mois pour vivre ?
Et là, il faut tout lister :
- Logement
- Alimentation
- Consommables (eau, électricité, gaz, téléphone…)
- Assurances et mutuelle
- Transports
- Education, cantine et frais de garde (si tu as des enfants)
- Crédits éventuels en cours (autre que logement)
- Loisirs
Au total, tu as donc la somme minimale qu’il te faut chaque mois pour vivre. Concrètement donc, avec cet inventaire de tes dépenses, tu mets le doigt sur le nerf de la guerre : la somme théorique minimale en-dessous de laquelle tu ne devrais pas accepter de travailler. Je dis théorique, parce qu’il y a d’autres facteurs à prendre en compte : tu vis en couple, tu as une épargne conséquente, tu vends un bien immobilier, tu as droit aux allocations chômage, tu as un train de vie un peu trop somptuaires, tu te traine quelques casseroles financières…
Bref, avant d’engager le grand bouleversement de ta vie professionnelle, c’est bien de savoir combien tu dépenses, combien tu gagnes, combien tu peux mobiliser si tu perds ton job, et ce que risque de te coûter ta crise de milieu de vie si tu ne fais pas tes comptes ! Si tu es prête à perdre des plumes financières pour gagner en sérénité et qualité de vie, c’est OK, c’est ton choix de vie, mais le maitre mot reste l’anticipation !
Te former !
Et dans la rubrique ANTICIPATION, on ne se lance pas tête baisser avec ses rêves et ses espoirs pour unique bagage, on se forme ! Si tu souhaites monter en compétence dans ton job salarié, il te faut peut-être aller plus loin dans certains domaines, et tu devrais l’exprimer lors de l’entretien annuel d’évaluation à ton N+1, pour engager un projet de formation. Tu peux aussi te former de ton côté via ton compte CPF, ou suivre un MOOC, sans rien demander à personne !
Si tu souhaites changer de carrière, te reconvertir, ou aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, il est aussi important de se former au futur métier visé / entreprise recherchée, même si ce n’est pas une profession règlementée nécessitant un diplôme pour l’exercer. Si tu souhaites te lancer dans l’entreprenariat à ton compte, il est aussi important de se former à la création et la gestion d’entreprise, avec tout ce que cela implique.
Je te recommande aussi de te documenter sur le futur métier / secteur d’activité visé : contacte des professionnels en exercice, pose des questions, lis des articles, écoute des podcasts… Il ne faut pas rester sur une vague idée, ou fantasmer un métier, il faut « aller au contact » comme disait mon prof de sport !
Attention cependant aux formations sur Internet, tu trouveras tout et n’importe quoi, et à tous les prix ! Alors compare, étudie les offres, ne signe pas avec le premier venu, et parfois, l’information est gratuite mais tu ne l’as pas bien cherché… Nous vivons une époque formidable, où toutes les informations sont en accès libre sur le web, à qui prend le temps de bien les chercher !
Conclusion
En ce qui me concerne, je me voyais tout balayer et me lancer en tant qu’organisatrice de mariage et officiante de cérémonie laïque. Après ces mois d’introspection et semaines de formation , j’en suis venue à retrouver une source d’épanouissement dans mon job. Comme je te l’ai indiqué, j’étais surtout frustrée de ne pas accomplir MON PROJET entrepreneurial, alors que tant d’autres avaient le courage de se lancer autour de moi… Et puis finalement, je ne voyais pas mon nez au milieu de ma figure, et mon quotidien était DEJA rythmé par l’entrepreneuriat et la direction d’une entreprise ! Je manquais simplement de lucidité et de leadership, mais ça, c’est une autre histoire… !
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